le Koh-I-Noor ou la diamant maudit....
Chaque année, les joyeux de la couronne d’Angleterre sont admirés par des millions de visiteurs à la Tour de Londres. Pourtant, peu sont ceux qui connaissent la malédiction qui accompagne l’un
des plus précieux d’entre eux, le Koh-I-Noor. Il ne faut pas s’arrêter à l’extrême beauté du diamant qui orne la couronne de la reine Elizabeth II, car son histoire est sinistre.
La légende du diamant maudit trouve son origine au XIIe siècle lorsqu’un individu tenta de dérober le diamant qui formait le troisième œil de Shiva, dans un temple bouddhiste. Furieux que l’on
s’en prenne à son symbole de sagesse, le dieu foudroya le voleur et jeta un sort à tous les hommes qui tenteraient de s’approprier le Koh-I-Noor à partir de ce jour-là.
La malédiction frappa dès le premier propriétaire, le Shah de Perse, qui fut assassiné par ses propres capitaines. Les 10 suivants furent également victime d’une mort prématurée : suicides,
assassinats, maladies, exécutions par décapitation, etc. Le 3 juillet 1850, le diamant fut offert à la reine Victoria à l’occasion du 250ème anniversaire de la Compagnie Anglaise des Indes
Orientales. Celle-ci écrivit dans son testament que le Koh-I-Noor ne devrait plus jamais appartenir à un homme.
Aujourd’hui, il orne la couronne de la reine mère, mais qui sait ce qu’il se passera lorsque le Prince Charles montera sur le trône
Le premier ministre britannique David Cameron a annoncé jeudi que son pays ne restituerait pas à l'Inde le
célèbre diamant Koh-i-Noor qui orne la couronne de la reine Elisabeth II.
"Je ne pense pas que la restitution [des valeurs culturelles, ndlr] soit une bonne solution. Il serait plus judicieux si le British Museum et les autres établissements culturels faisaient ce
qu'ils font actuellement, c'est-à-dire s'ils permettaient aux visiteurs du monde entier d'admirer leurs collections", a déclaré M. Cameron cité par le quotidien
Times of India.
Le chef du gouvernement britannique a fait savoir qu'il était hostile à l'idée de restituer le diamant.
"Je ne pense pas que cette idée ait un sens", a-t-il souligné.
Un des plus gros diamants du monde, le Koh-i-Noor est actuellement conservé à la Tour de Londres. Son histoire remonte au XIVe siècle. En 1840, il est cédé au fondateur de l'empire sikh, Ranjit
Singh. Or, après le rattachement du Pendjab à l'Inde britannique en 1849, le Koh-i-Noor (qui pèse alors 186 carats) passe dans les mains des Anglais. Retaillé en 1852, il acquiert sa masse
actuelle de 105 carats, avant d'être monté en 1911 sur la couronne de la reine Mary, épouse de George V.
L'Inde demande périodiquement à Londres de lui restituer le Koh-i-Noor dont elle revendique la propriété légitime
L'origine exacte du Koh-i Noor est inconnue. Certains prétendent qu'il provient de l'ancienne mine de Kolar, située sur la rive droite du fleuve Krishnâ du Karnataka, d'autres qu'il aurait été
trouvé, il y a quelque 5000 ans, dans le lit de la Godâvarî, près de Machlipatnam en Inde centrale, ou dans les mines de Golkonda dans l'Andhra Pradesh, ou enfin dans les collines d'Âmrâvatî dans
le Maharashtra.
Cependant, la première mention du diamant se trouve dans le Babur Nama, la chronique de la vie de Bâbur qui le signale en possession du râja de Mâlvâ en Inde. Il passe ensuite dans les mains des
empereurs moghols de 1526 à 1739. Il est alors monté sur le Trône du Paon. Il ne prend cependant son nom actuel que lorsqu'il passe aux mains de Nâdir Shâh de Perse après qu'il eut pillé Delhi en
1739. En 1747, après l'assassinat de ce dernier, l'Afghan sardar Ahmad Khan Abdali le futur Ahmad Shâh Durrani d'Afghanistan, qui a été un de ses lieutenants, va ouvrir sa protection à la veuve
de Nâdir Shâh en le raccompagnant jusqu'à la destination et au moment de séparation, la reine veuve va offrir comme remerciement au prince afghan, le célèbre diamant. Ainsi le Koh-i-Noor va
devenir un des joyaux de la cour d'Afghanistan. Mais durant les années 1793-1818, l'Afghanistan va connaître une guerre fratricide entre les petits-fils d'Ahmad Shâh Durrani pour le trône
d'Afghanistan, en 1800 l'empereur Zaman Shâh Durrani est renversé par son demi-frère Mahmud Shah Durrani qui va l'aveugler et l'emprisonner dans les cachots de la citadelle royale de Kaboul, le
Bala-Hissar et le nouveau souverain n'arrivent pas à mettre la main sur le célèbre diamant qui aurait disparu du trésor royal. Il faut attendre 1803, où l'autre frère Shah Shuja Durrani le
renverse à son tour et se proclame empereur, son premier geste de libérer son frère aîné l'ancien empereur Zaman Shâh devenu infirme (aveugle), ce dernier va lui révéler la cachette de
Koh-i-Noor, qui avait été caché dans les murs de son cachot. Mais il existe une description de ce diamant merveilleux fait par un émissaire diplomatique britannique, Montsuart Elphinstone qui
avait rendu visite à Shah Shuja dans sa cour d'hiver à Peshawar, le 25 février 1809, pour le persuader de contrer les avancées possible de l'empereur français, Napoléon à travers la Perse,
l'Afghanistan sur l'Inde Britannique dans son livre : Account of the Kingdom of Cabul and its Dependencies in Persia and India (1815), alors ce diamant ornait le poignet du souverain afghan. Mais
vers 1814, le Koh-i-Noor est cédé à contre-cœur au râja sikh Ranjît Singh par Shah Shuja pour le remercier de son hospitalité durant sa fuite en 1814, mais les Britanniques le confisquent en 1849
à Dhulîp Singh, son fils, dernier souverain sikh, alors âgé de 11 ans lorsqu'ils s'emparent de son État et de tous ses biens. Le diamant est présenté, le 3 juillet 1850, à la Reine Victoria, pour
le 250e anniversaire de la Compagnie anglaise des Indes orientales. En 1852, sous la supervision du prince consort Albert, il est taillé, passant de 186 à sa masse actuelle de 105 carats soit de
37,21 à 21,61g pour améliorer sa brillance, puis est monté sur une tiare avec plus de deux mille autres diamants.
En 1936, la pierre est installée sur la couronne de la nouvelle reine Elizabeth, l'épouse du roi George VI.
Les gouvernements de l'Inde demandent périodiquement au gouvernement et à la couronne britanniques le retour de la pierre, revendiquant la propriété légitime.
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