Henry SIDAMBAROM (GUADELOUPE)

1981, la Ville de PONDICHERRY en Inde a été officiellement jumelée avec la Ville de BASSE-TERRE, capitale administrative de la GUADELOUPE. PONDICHERRY était représentée par une délégation conduite par Monsieur SAVARI RADJAN, Ministre de l’Intérieur du Territoire de PONDICHERRY. C’est à cette occasion qu’un hommage officiel est rendu pour la première fois à la personnalité d’Henry SIDAMBAROM, d’abord avec l’inauguration de « l’Avenue SIDAMBAROM », comprise entre le pont José Marti « Cité Grain d’Or » et la limite de la RN2, avec SAINT-CLAUDE. Dans la foulée, le 31 mai 1981, en présence de Savari RADJAN est posée une stèle d’Henry SIDAMBAROM à Fonds-Cacao dans la commune de Capesterre-Belle-Eau. Dès lors naît l’idée de créer un Comité Henry SIDAMBAROM pour faire connaitre l’oeuvre de cette grande personnalité guadeloupéenne. La concrétisation de cette idée se fait attendre et est finalement relancée après « L’année de l’Inde en France » en 1985-1986. C’est donc en 1988 qu’est officiellement créé le Comité Henry SIDAMBAROM.

 

En 2004, la Guadeloupe célèbre le 150ème anniversaire de l’arrivée des indiens dans l’archipel. Coïncidence de l’histoire, cette même année célèbre le 100ème anniversaire du lancement du procès politique pour la reconnaissance des droits civiques des indiens de Guadeloupe (23 février 1904- avril 1923). Ce combat de haute lutte mené par Henry SIDAMBAROM placera définitivement l’homme, au rang des grandes personnalités de l’histoire politique de notre département. S’agissant, de la célébration du 150ème anniversaire de la naissance d’Henry SIDAMBAROM, les travaux sont lancés depuis 2010 sous l’égide du Conseil Régional de la Guadeloupe, du Conseil Général, et du Rectorat. Plusieurs réunions avec les associations culturelles indiennes de Guadeloupe permettent de définir le programme des manifestations de 2013. Ces réunions débouchent sur la création du :

 

« Comité Guadeloupéen pour la commémoration du 150ème anniversaire »

Le portrait

Henry Moutou SIDAMBAROM (1963-1952) :  C’est le 5 juillet 1863 que nait Henry Moutou Allamelou, sur l’habitation Source Pérou à Capesterre-Belle-Eau. Ses parents, des travailleurs immigrés originaires du Tamil Nadu, état du sud de l’Inde, se marient le 8 juillet 1873. C’est à l’issue de cette union que Henry est reconnu par son père, Joseph Sidambarom et portera désormais son nom.

IMPLICATION POLITIQUE : Afin de financer son projet politique et ainsi être autonome financièrement, il abandonne la fonction publique pour retourner travailler à Pointe à Pitre dans le commerce de son parent, Adolphe Sidambarom. Il rejoint alors Charles Danae, politicien connu sur la place et qui prépare alors sa campagne pour les élections municipales. Il prend part aux préparatifs et est inscrit sur la liste de Danae. En juin 1897, il est élu conseiller municipal de la ville de Pointe à Pitre. Durant son mandat, il sera deux fois rapporteur de la commission budgétaire et financière. Deux ans après son élection au poste de conseiller municipal de la ville de Pointe à Pitre, Henry Sidambarom quitte la ville pour retourner à Capesterre-Belle-Eau s’occuper des affaires de son père malade. Ce dernier meurt en 1901. Trois ans plus tard, Henry Sidambarom, en tant que tête de liste, remporte les élections municipales de la ville et doit être élu maire. Cependant, à la suite d’une manoeuvre de sa propre liste, il est écarté du poste au prétexte de son indianité et un autre est nommé à sa place.

VIE DE FAMILLE : C’est dans le contexte social très particulier de la Guadeloupe post esclavagiste que Henry Sidambarom rencontre celle qui deviendra sa femme, Rose Nagaman Narembin, elle aussi, fille de travailleurs immigrés d’Inde. Le couple voit naitre son premier enfant en 1882 et bien que ces derniers soient engagés l’un envers l’autre depuis 1881, ce n’est qu’en 1919 qu’ils se marient au domicile d’Henry Sidambarom car sa femme, malade, n’est pas capable se déplacer àl’église ou à la mairie.De leur union naitront six enfants : André, Henri, Joseph, Hubert, Valencia et Marguerite. Son épouse meurt le 25 avril 1937 après 18 ans de mariage.

ACTION SOCIALE ET CULTURELLE : En 1910, il fonde l’Obole des travailleurs, une société de secours mutualiste de la commune dont il fut président de façon ininterrompue durant 35 ans. Par ailleurs, il fonde plus syndicats dont « les ouvriers agricoles » qui se sont affirmé lors de la grande grève de 1910.•D’autre part, il sera le premier à introduire un cinéma-théâtre dans la ville de Capesterre-Belle-Eau.•En janvier 1944, il est nommé Juge de Paix du Canton de Capesterre. Il occupe cette fonction durant 5 ans. Cette fonction lui permis de préparer correctement les municipales de 1945 en mettant à jour la liste électorales afin d’éviter toute contestation du scrutin. En 1948, le conseil municipal de Capesterre-Belle-Eau décide de lui attribuer la Croix de la Légion d’honneur pour son oeuvre en tant que défenseur des travailleurs indiens.


Remerciements à M. Jean S. Sahaï, au Comité Sidambarom, et à Mr Jean-Regis Ramsamy pour cet article.

Commentaires: 1
  • #1

    VALERE (mardi, 14 juin 2016 04:21)

    Bonjour,
    ATTENTION, il est mort avant d'être né. A rectifier sa date de naissance tout juste au dessus du portrait